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Sayyed AyatoAllah Docteur Sadr Eddine Fadlallah
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On entend par ce titre, tout ce qui peut se trouver sous nom «de terre» qu’il soit naturel comme la terre, le sable, les cailloux, le marbre etc. ou modifié par l’homme comme les sols en bétons, en brique, en calcaire ou toute autre matière produite d’une «terre» fabriquée, cuite ou chauffée.
En conséquence, les champs, les terres arables non frayés, les chemins bétonnés, goudronnés, caillouteux, les trottoirs qui sont pavés de carrelage ou d’une autre matière, le sol de la maison et toutes autres terres, sables, cailloux, rochers se trouvent dans la nature sont considérés comme «terre».
En revanche, le sol sur lequel on a étalé un parquet (en bois), le sol couvert de la moquette ou de toute autre matière différente de la terre ne sont pas considéré comme de «la terre».
Articles concernant la terre :
1- «La terre» purifie les plantes et les bords des pieds, aussi les semelles des chaussures, des pantoufles, des claquettes et autre chose qui nous permette de nous chausser. Elle purifie aussi chez l’handicapé le dessous du pied artificiel, le bâton de celui dont le pied a été coupé, les genoux et l’intérieur des mains de celui qui l’utilise pour se traîner sur le sol.
2- Cependant, afin que «la terre» soit un moyen de purification, plusieurs conditions doivent être présentes :
Il est obligatoire que la terre soit sèche. Donc, si celle-ci est mouillée elle ne pourra pas purifier.
Il faut que l’impureté du pied ou de la chaussure soit produite de la terre. Alors si le pied ou la chaussure s’est rendu souillé par un autre moyen que la terre, la terre, dans ce cas, ne le purifie pas même si elle est sèche et propre. Par exemple : une personne qui marcherait sur des «crottes» de chien et que celle-ci poursuit sa marche sur un sol sec et propre jusqu’à que l’impureté disparaisse, ses pieds ou ses chaussures souillés seront purifiés par «la terre». En revanche, la personne qui rende ses pieds ou ses chaussures impures par un autre moyen que la terre (comme si un enfant urine sur les chaussures) la terre, dans ce cas, ne les purifie pas même si elle est sèche et propre.
Il faut que l’impureté originelle ait disparue. Donc, si l’impureté est persistante, le pied ou la chaussure reste impure. Ou encore, si le dessous de la chaussure était constitué d’une matière impure, d'un cuir impur, par exemple, alors la terre ne le purifie pas.
Il est à noter que, la pureté de la terre et l’humidité du pied et de la chaussure ne sont pas des conditions requises.
3- Afin de purifier avec de «la terre», il suffit de marcher dessus ou frotter le pied ou la chaussure avec la terre. Si l’impureté persiste, on devra alors continuer à marcher ou de frotter jusqu’à ce qu’elle ait disparue.
4- Les cas de doute : Afin que «la terre» soit purifiante, la personne doit être sûre qu’elle ait marché sur «la terre» et non pas sur un parquet par exemple, et sûre que «la terre» était sèche et que l’impureté du pied ou de la chaussure se produite de la terre. Alors si elle doute d’une de ces trois clauses, elle doit purifier ses pieds ou ses chaussures avec de l’eau.
On entend par ce titre «le soleil» les rayons solaires qui touchent la terre.
Articles concernant le soleil :
1- Le soleil purifie la nature, et ce qui en fait partie comme la terre, les cailloux, les rochers, les routes, les terres arables, les arbres avec ses feuilles et ses fruits … Il purifie aussi toute autre chose fixe, immobile comme les immeubles et ce qui en dépend comme les murs, les fenêtres, les portes, les vitres, les plafonds, les toitures, les planchers en carrelages ou en bois… et comme les machines industrielles fixés, les statuts fixés, les panneaux fixés et toute autre chose immobile. Il purifie encore les voitures, les navires, les lourdes machines posées sur une base et toute autre chose de ce genre.
En revanche, les choses mobiles comme les habits, les chaises, les canapés, les matelas et toute autre chose transportable ne sont pas purifiées par « le soleil ».
2- Les choses qui sont séparées de leurs lieux d’origines ne peuvent être purifiées par «le soleil» comme les fruits cueillis, les feuilles qui sont détachées des arbres, les pierres, les portes et les fenêtres qui sont enlevées des immeubles… Elles seront, alors, considérées comme des objets mobiles qui ne peuvent être purifiées par «le soleil».
3- Afin que «le soleil» soit un moyen de purification, plusieurs conditions doivent être présentes :
Il est obligatoire que l’endroit souillé soit humide même par un liquide impur comme l’urine, puis il faudra qu’il soit séché directement par le rayonnement solaire. Donc, l’endroit reste souillé, si l’impureté a séchée avant que les rayons du soleil ne l’atteignent ou que celle-ci demeure humide mais n’a pu être purifiée par le soleil à cause de nuages voilant le ciel. Cependant, si l’endroit rendu impur était séché par l’action des rayons du soleil et du vent il sera pur.
Il est obligatoire que l’impureté originelle - si elle est encore présente - disparaisse. Car sa présence gardera l’endroit où elle se trouve, impur.
4- Les cas de doute : Afin que «le soleil» soit purifiant, la personne doit être certaine que l’endroit souillé était humide et ait été séché par les rayons du soleil.
On entend par ce titre «la transformation» le changement de l’état premier d’une chose en une autre chose, totalement différente de la première, selon le rite social ou scientifiquement ; comme la transformation de l’impureté originelle - d’un cadavre de chien par exemple - en cendre, la transformation d’une chose souillée par l’impureté originelle - comme des morceaux de bois souillés, devenus cendre, la transformation d’une eau souillée devenue vapeur, ou bien encore la transformation d’une matière chimique en une autre matière différente, comme la gélatine par exemple.
Articles concernant «la transformation» :
1- La transformation purifie les impuretés originelles et les objets souillés, selon l’exemple cité ci-devant.
2- La transformation du lait en fromage, de la farine en pain ou de la terre en brique… n’est pas considérée comme une réelle transformation. C’est pourquoi, nous avons cité auparavant (eau : c- La purification des autres objets) que l’on doit purifier le fromage qui est fabriqué à partir du lait souillé en le l’immergeant dans l’«eau de grande quantité» un temps suffisant, afin qu’ils absorbent l’eau pure à la place de l’eau impure. Et de la même façon on devra purifier le pain pétri à partir d’une farine souillée.
3- Les cas de doute : Afin que «la transformation» soit purifiante, la personne doit être sûre que l’objet impur ou souillé par l’impureté se soit réellement transformé en une tout autre matière.
On entend par ce titre «le changement» la mutation de la chose en une autre sans que sa réalité change.
Articles concernant «le changement» :
1- Ce titre concerne spécifiquement «la transformation de l’alcool en vinaigre» qu’elle soit faite naturellement ou industriellement. Une fois ce changement opéré, il rendra le vinaigre pur et licite à la consommation. Néanmoins, nous avons cité dans le chapitre intitulé «Les impuretés originelles : 8ème : Le vin» que le vin est pur bien qu’il soit illicite à la consommation. C’est pourquoi, ce titre «le changement» ne peut pas être considéré, selon notre avis, comme un élément purificateur, car celui-ci ne fait que rendre «le vin transformé en vinaigre» licite à la consommation.
2- Les cas de doute : Afin que «le changement» rende « le vin transformé» licite à la consommation - et pur, selon l’avis de certains savants - la personne doit être certaine que le vin ait été transformé en vinaigre. Dans le cas contraire, il restera toujours illicite à la consommation - et impur, selon l’avis des certains savants -.
On entend par ce titre «la transition» le déplacement d’une chose, d’un état à un autre.
Articles concernant «la transition» :
Ce titre concerne spécifiquement «le sang qui passe d’un être humain ou d’un autre animal dont le sang jaillit lorsqu’on l’égorge, à un autre animal dont le sang ne jailli pas lorsqu’on l’égorge» comme lorsque le sang se déplace d’un être humain à un moustique lorsque le moustique le pique et se gorge de son sang, alors le sang de l’être humain devient celui du moustique et il est jugé comme pur. Par exemple : Si une personne écrase un insecte qui vient de le piquer, le sang de l’insecte sur le corps ou sur le vêtement de la personne est jugé pur, bien qu’il provienne de la personne elle-même.
Il est à noter, que nous avons cité dans le chapitre intitulé «Les impuretés originelles : 4ème : Le sang» que le sang de l’homme et de tout animal dont le sang jaillit lorsqu’on l’égorge, est impur. Tandis que, le sang des animaux dont le sang ne jaillit pas, mais coule lorsqu’on les égorge, est pur.» C’est pourquoi, le sang du moustique est pur et le sang de la personne est impur, ici dans notre exemple.
On entend par ce titre «le transfert organique» le transfert d’un membre ou organe interne ou externe d’un animal impur à un être humain pour des greffes médicales.
Articles concernant «le transfert organique» :
Lorsqu’on greffe une personne à partir d’un membre ou d’un organe qui provient d’un animal impur comme le porc, le chien, le cadavre impur et elle fait partie de son corps à part entière, alors, celui-ci deviendra pur. Par exemple : si une personne se fait greffé sur son bras un morceau de peau de porc, celle-ci deviendra pure, à condition que le sang commence à circuler dans les veines de la peau greffée.
1- Nous avons vu dans le chapitre intitulé «Les impuretés originelles : 8ème : Le vin, Le jus de raisin» que « le jus du raisin bouillit par le feu» est pur, mais il est illicite à la consommation avant qu’il perde les deux tiers de son volume. En conséquence, et selon notre avis, cette procédure ne peut être considérée comme un élément purificateur, car le vin et le jus de raisin sont purs par nature.
2- Les cas de doute : Afin que «l’évaporation» rende le jus du raisin licite à la consommation, la personne doit être sûre que le jus du raisin a perdu les deux tiers de son volume, sinon il restera toujours illicite à la consommation - et impur, selon l’avis de certains savants -. En cas de doute, si le jus du raisin a bouilli ou non ? la personne le considère licite à la consommation.
On entend par ce titre «la dépendance», la pureté d’une chose à la suite de la pureté d’une autre chose en raison d’un lien qui les rattache.
Par exemple :
Lorsque la personne purifie un objet souillé, sa main dans laquelle elle tient l’objet deviendra pure suite à la pureté de l’objet.
Lorsque la personne lave un mort, ses mains, les outils avec lesquels elle le lave, la plaque sur laquelle le mort est posé… deviendront tous purs dès que le corps du mort deviendra pur.
Lorsqu’une personne purifie un ustensile de grand format en utilisant des outils quelconques, ses mains et les outils utilisés deviendront purs dès que l’ustensile deviendra pur. Cependant, si elle purifie des légumes ou tout autre objet souillé dans une marmite par exemple, celle-ci ne deviendra pas pure suite à la pureté des légumes, car la marmite est un ustensile que l’on doit laver trois fois avec de l’«eau de petite quantité» ou une seule fois avec de l’«eau de grande quantité», comme nous l’avons expliqué plus haut dans le paragraphe des ustensiles de cuisine.
Ce titre concerne spécifiquement «les parties internes de l’homme» et les corps des animaux.
Articles concernant «la disparition de l’impureté» :
1- Les parties internes de l’homme, comme l’intérieure de l’œil, de la bouche, du nez, de l’oreille ou du corps, s’ils venaient à être souillé par l’impureté, ces derniers redeviendront purs dès que l’impureté aura disparue, et quelque soit le moyen utilisé. Afin de savoir où commence la partie interne et où commence la partie externe de l’œil ou de la bouche, on les fermera, de là, ce qui est à l’intérieur sera considéré comme étant «l’intérieur» et ce qui est à l’extérieur sera considéré comme étant «l’extérieur».
Par exemple :
Si la bouche est souillée par le sang, il suffira de recracher le sang afin que la bouche redevienne pure.
En revanche, les prothèses dentaires amovibles, les boucles d’oreilles et tout autre objet souillé de ce genre, doit obligatoirement être purifié avec de l’eau.
Si l’on introduit des objets dans le corps d’une personne comme une aiguille ou un autre instrument pour faire une injection, un examen médical, un lavage d’estomac par voie anale, un examen vaginal… et si cet instrument touche l’impureté à l’intérieur mais en ressort propre, il sera alors jugé pur en raison de la disparition de l’impureté.
2- Les corps des animaux, des insectes, des volailles souillées… redeviennent purs dès que l’impureté se disparaît par n’importe quel moyen. (sauf le porc et le chien puisqu’ils sont eux-mêmes des impuretés originelles).
Par exemple :
Si un insecte sort de l’impureté, son corps redevient pur dès qu’il redevient propre.
Si une impureté tombe sur un animal, son corps redevient pur dès que l’impureté se disparaît.
Nous avons vu dans le chapitre intitulé «Les impuretés originelles : 1ère et 2ème : L’urine et les matières fécales» que la poule, la chèvre et tout autre animal licite à la consommation qui se sera nourri en quantité d’excréments humains jusqu’à ce qu’ils soient absorbés et fassent parties de son organisme, deviennent illicites à la consommation, de même, que leurs urines et leurs matières fécales qui seront eux aussi, impures.
C’est pourquoi, afin que l’animal redevienne licite à la consommation et que ses matières fécales et son urine redeviennent purs, il faudra le nourrir de fourrage pur, pendant une période relativement suffisante jusqu’à ce qu’il perde cette dénomination «Jallal». Il est recommandé de nourrir les dromadaires pendant quarante jours, les vaches trente jours, les moutons dix jours, les canards cinq jours et les poules trois jours, de fourrage adapté même si l’animal perd cette dénomination avant la fin de la période dite de quarantaine.
On entend par ce titre, «absence du musulman», que l’objet souillé chez l’autre est jugé pur après un délai durant lequel le musulman s’est absenté (de cet objet), à condition qu’il ait une probabilité suffisante qu’il fût purifié lors de ce délai.
Par exemple :
Si une personne, en rendant visite à un ami, était au courant qu’un verre était souillé par l’impureté lors de sa visite et si le lendemain il revient chez cet ami, il doit alors considérer ce verre pur, s’il y a une probabilité qui était purifié lors de son absence.
L’«absence du musulman» est jugée purifiante même si le détenteur de l’objet n’était pas au courant de l’impureté de l’objet, qu’il soit pratiquant ou non, etc. en bref ; ce purifiant n’exige qu’une seule condition ; que le Musulman absent ait une probabilité que le détenteur de l’objet ait purifié l’objet souillé lors de son absence.
Il est notoire que l’Islam purifie le corps de «l’incroyant». Dès lors, que sa conversion à l’Islam est faite, son corps devient pur.
Cependant, comme nous l’avons déjà signalé dans l’article consacré «aux impuretés originelles », que l’Homme dans toutes ses formes de croyances est pur. En conséquence, selon notre avis, ce titre ne peut être considéré comme un des éléments purificateurs. Il est à noter que nous avons traité cette question en détail dans notre livre intitulé : «La pureté de l’Homme» en langue Arabe.
En conclusion, à la fin de cet exposé, les impuretés originelles sont aux nombres de dix : l’eau, la terre, le soleil, la transformation, la transition, le transfert organique, la dépendance, la disparition de l’impureté, le retour de l’animal dit «Jallal» à son état naturel et l’absence du musulman.
En revanche, le changement, l’évaporation des deux tiers du jus de raisin bouilli et l’Islam ne purifient rien, car le vin, le jus de raisin bouilli et l’Homme sont naturellement purs, bien que les deux premiers soient illicites à la consommation.
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