وَأَوْحَى رَبُّكَ إِلَى النَّحْلِ أَنِ
اتَّخِذِي مِنَ الْجِبَالِ بُيُوتًا وَمِنَ الشَّجَرِ وَمِمَّا يَعْرِشُونَ *
ثُمَّ كُلِي مِن كُلِّ الثَّمَرَاتِ فَاسْلُكِي سُبُلَ رَبِّكِ ذُلُلاً
يَخْرُجُ مِن بُطُونِهَا شَرَابٌ مُّخْتَلِفٌ أَلْوَانُهُ فِيهِ شِفَاءٌ
لِلنَّاسِ إِنَّ فِي ذَلِكَ لآيَةً لِّقَوْمٍ يَتَفَكَّرُونَ {النحل 68ـ69}
Ton Seigneur a révélé aux abeilles : « Etablissez vos demeures dans les
montagnes, dans les arbres et les ruches * Puis mangez de tous les fruits,
suivez ainsi docilement les sentiers de votre Seigneur ». De leurs
entrailles sort une liqueur diaprée où les hommes trouvent une guérison. Il
y a vraiment là un Signe pour un peuple qui réfléchit !
Coran : 16/68-69
Les superbes bactéries ne résistent pas au miel
Les hôpitaux ne peuvent parfois constituer de véritables
paradis pour de dangereuses bactéries. La concentration de malades dans un
même lieu constitue un terreau fertile pour les infections. Si l’on ajoute à
cela le recours excessif aux antibiotiques, on voit apparaître des souches
résistantes aux médicaments -appelées des superbacteries- qui deviennent
même endémiques dans de nombreux endroits. Pour lutter contre ces vilaines
petites créatures, un médecin a eu l’idée de recourir à une veille arme : Le
miel. Celui-ci était couramment utilisé en médicine avant que les
antibiotiques ne deviennent la solution universelle, mais il reste populaire
dans certaines régions du monde, à l’instar du Medihoney (un gel en tube à
appliquer sur les plaies) produit par une firme australienne. C’est un
médicament certifié en Europe, mais il n’ y est pas très souvent prescrit,
car les médecins ont pris goût aux antibiotiques classiques.
De son côté, Arne Simon, de l’hôpital pour enfants de
l’université de Bonn, en Allemagne, mène une étude internationale en vue de
comparer les vertus du miel à celles des médicaments existants. Cette étude
concerne 150 patients répartis dans plusieurs pays, dont le Royaume-Uni,
l’Allemagne et l’Australie, qui ne réagissaient pas à leur traitement
classique. Le Dr Simon leur a déjà administré du miel. Nombre d’entre eux
étaient des enfants dont le système immunitaire été affaibli par la
chimiothérapie, et dont les plaies chirurgicales étaient vulnérables aux
infections. En plus du traitement de leurs plaies avec du miel, environ un
tiers d’entre eux ont également pris des antibiotiques. Un patient avait ses
plaies infectées par le Staphylococcus aureus (staphylocoque doré),
résistant à la méthiciline (SARM)- une souche potentiellement mortelle-, sur
laquelle d’autres médicaments n’avaient eu aucun effet. Il a reçu un
traitement à base de miel, et dans les quarante-huit heures il a été
débarrassé du germe.
D’autres recherches menées en Australie et en
Nouvelle-Zélande donnent à penser que les vertus thérapeutiques du miel
tiennent au fait qu’il attaque les bactéries de plusieurs façons
simultanées. Composé de sucre saturé, il absorbe l’eau, privant ainsi
l’agent pathologique du liquide dont il a besoin pour survivre et se
multiplier. De plus, a mesure qu’elles fabriquent le miel, les abeilles
secrètent de la glucose oxydase, une enzyme qui libèrent du peroxyde de
d’hydrogène quand elle entre en contact avec les liquides de la plaie. La
libération à faible dose mais fréquente de ce produit chimique assure un
lavage antibactérien régulier de la plaie.
Même si le miel n’est pas près d’évincer les
antibiotiques, le Dr Simon estime qu’il faudrait le réintroduire dans la
médecine classique au lieu de s’en servir uniquement comme moyen pour faire
passer la pilule.
The Economist, Londres
Quelques récentes découvertes au
sujet des abeilles:
Malgré un système nerveux très simple et moins complexe que d’autres
insectes, les abeilles reconnaissent les formes visuelles comme le font les
hommes et les primates, confirment des chercheurs français du centre de
recherches pour la cognition animale, au CNRS à Toulouse, qui ont publié
cette découverte étonnante dans la revue Nature le 18/06/2004 (3).
Les abeilles savent reconnaître des images et des formes naturelles beaucoup
plus complexes que ne le laissait supposer leur petit cerveau. Doté
seulement de 950 000 neurones, le cerveau des abeilles domestiques peut
identifier des éléments de base tels que des lignes géométriques orientées
différemment. Possédant une moyenne de vie estimée à 40 jours (4) ces
insectes sont capables de retrouver ces mêmes éléments à l'intérieur de
figures complexes, les hommes font de même mais avec un nombre de neurones
estimé à 100 milliards ! Autrement dit, au lieu de repérer une ruche, une
fleur, un arbre ou une tranche d’arbre et de garder en mémoire chaque objet
de leur environnement, les abeilles les reconnaissent par les formes
géométriques qui les composent. Ce sont des capacités que l'on croyait
exclusives à l'espèce humaine, c’est comme ci les abeilles se comportent
plus que instinctivement !
L'équipe dirigée par le chercheur Martin Giurfa a entraîné des abeilles à
reconnaître la position dans l'espace de quatre lignes possédant des
orientations différentes, une ligne horizontale, une verticale et deux
diagonales, et orientées selon diverses configurations, à partir de ces
quelques éléments expérimentales, les abeilles ont pu repérer un plus grand
nombre d'objets qui conservaient des configurations identiques.
Des expériences simultanées ont permis à ce groupe de chercheurs de déduire
l’implication des mécanismes de la vision des couleurs. Les chercheurs
français ont ainsi analysé l'activité des trois photorécepteurs de la rétine
des abeilles, qui leur permettent d'être sensibles aux couleurs. Le
photorécepteur vert envoie des signaux au cerveau, sans lesquels l'insecte
ne peut identifier les configurations géométriques proposées, ont constaté
les scientifiques. Malgré un système nerveux plutôt simple, les abeilles
recèlent donc de plus grandes connaissances que prévues.
Les abeilles sont de petits insectes qui bourdonnent.
Un groupe d'abeilles est formée : d'ouvrières, d'une reine et des mâles.
La reine a les yeux séparés, les ailes plus courtes que l'abdomen, de
longues pattes, un abdomen très long et pointu et un aiguillon dont elle se
sert pour tuer ses rivales.
L'ouvrière a les yeux séparés, les ailes égales à la longueur de
l'abdomen, des pattes courtes, un abdomen arrondi et un aiguillon qui lui
sert à piquer.
Le mâle a les yeux qui se mois d'août puis sont chassés de la ruche par
les ouvrières.
L'abeille, un insecte pas comme les autres
L'abeille est un insecte hyménoptère (ordre des insectes à deux paires
d'ailes membraneuses, comprenant aussi les guêpes et les fourmis), social,
sauvage et domestique, élevé la plupart du temps pour le miel mais aussi
pour le pollen, la gelée royale et la cire (partie jaune orange du fond de
page).
Elle ne peut vivre qu'en société. Un essaim se compose de trois castes:
la reine, les ouvrières et les faux-bourdons. Après quoi je
développerai la manière dont ces insectes se reproduisent, ainsi que
quelques-uns des parasites et des maladies pouvant amener un essaim à sa
perte.
Composition d'un essaim
Un essaim est un groupe d'abeilles, composé d'une reine et de plusieurs
dizaines de milliers d'ouvrières qui, à la belle saison, généralement en
mai, abandonnent une colonie surpeuplée en vue d'en fonder une nouvelle.
Avant de partir, les abeilles se gorgent de miel afin de se nourrir
ultérieurement. Vous pouvez voir les différences anatomiques entre une
reine, un mâle et une ouvrière (Chap. 3.4.).
Essaim entrant dans une ruchette
1 - La reine
Mère de toutes les abeilles, elle assure la cohésion et la vie sociale de
la colonie. Sa durée de vie est estimée à 3 - 4 ans. En saison printanière,
par grande floraison, les ouvrières récoltent abondamment nectar et pollen,
et incitent la ponte de la reine qui peut atteindre 1500 à 3000
oeufs par jour. Elle pond ses oeufs au fond des
cellules (alvéoles), en petit nombre au début du printemps, puis en nombre
croissant avec une pointe en plein été. Les
ouvrières qui s'occupent de leur souveraine la lèchent, la nettoient et la
nourrissent principalement de gelée royale.
Cependant pour que la reine puisse pondre, elle doit être fécondée par
plusieurs faux-bourdons. Les spermatozoïdes des mâles sont collectés dans le
réceptacle séminal de la reine, où ils sont emmagasinés à vie.
On reconnaît facilement la reine de par sa taille
plus grande et son corps plus fin que celui d'une ouvrière.
L'apiculteur lui applique un point blanc afin de la repérer plus facilement.
2 - Les ouvrières
Elles vivent environ 38 jours en été et 6 mois en hiver. Elles peuvent
effectuer trois fonctions dans la colonie: magasinières, butineuses,
gardiennes.
3 - Magasinières
Il naît tous les jours une génération d'ouvrières adultes. Elles
commencent à travailler où se situent les larves.
Ensuite elles peuvent effectuer la transformation du nectar (que leur
apportent les butineuses au retour des champs) en miel, soit avoir un rôle
de gardienne.
Quatre ou cinq jours environ après son éclosion, l'ouvrière adultes
effectue son premier vol (ceux-ci augmente progressivement) la passant au
rang de butineuse.
4 - Butineuses
Elles ramènent à l'essaim du nectar et du pollen issus des fleurs, ainsi
que de la propolis. Composée de matière gommeuse recueillie des bourgeons
avec de l'eau, la propolis est le ciment des abeilles permettant de boucher
des trous, d'assembler des pièces... Le nectar est emmagasiné dans son
jabot, alors que le pollen est accroché aux pattes
postérieures via la corbeille. Voir le schéma
des pattes d'une abeille.
Deux butineuses cherchant du pollen et du nectar dans un
chardon
Voir le dessin de la tête d'une ouvrière:
5 - Gardiennes
Elles sont chargées de la garde et de la défense de la colonie afin
d'éviter le pillage par des guêpes, des fourmis, des abeilles d'autres
colonies... En hiver ou pendant de forte miellée, aucune n'est présente.
Elles acceptent les butineuses dans leur colonie qu'après les avoir
reconnues grâce à leur odeur. Toutefois, certains essaims faibles ne peuvent
pas résister aux pillages et périront pendant l'hiver.
Gardiennes devant une entrée de ruche, prêtes à repousser
les intrus
6 - Les faux-bourdons
Ils vivent environ 22 jours. Leurs rôles se limitent à féconder la reine
et à réchauffer l'essaim. Cependant lorsque la nourriture se fait rare, les
abeilles les chassent et les tuent. Elles n'ont aucun mal, puisque ceux ci
ne piquent pas
Faux-bourdon chassé par deux ouvrières
Reproduction et développement des abeilles :
Après la fécondation de la reine par des faux-bourdons, la ponte peut
commencer. Les oeufs mesurent 1,8 mm de longueur et 0,4 mm de diamètre. Ils
sont parthénogénétiques, c'est à dire qu'ils peuvent se développer, qu'ils
aient été ou non fécondés par un spermatozoïde.
Suivant la taille de l'alvéole:
dans une grande cellule hexagonale,
la reine dépose un oeuf sans que son réceptacle séminal laisse sortir de
spermatozoïde. L'oeuf non fécondé donnera naissance à un
faux-bourdon
dans une petite cellule hexagonale,
la reine pond un oeuf fécondé par un spermatozoïde libéré par la
spermathèque. L'oeuf fécondé donne naissance à une abeille
ou à une reine en fonction des soins et de la nourriture apportés
aux larves.
Quand les abeilles ont décidé d'élever une reine, elles construisent une
cellule royale à partir d'une alvéole contenant
un oeuf d'abeille.
Vous pouvez nettement distinguer le couvain (nymphes operculées) et le
miel operculé sur l'image d'un cadre de ruche .
L'abeille passe, au cours de sa vie, par cinq stades :
Huit à dix jours après la ponte (suivant la caste), les alvéoles sont
operculées. Les jeunes abeilles naîtront dans les 21 jours après la ponte
pour une abeille, 16 pour une reine et 24 pour un faux-bourdon.
Description des organes de l'abeille (vue générale)
Description des
différents organes de l'abeille (détails)
Abdomen de l'abeille
Aile d'une abeille
Tête d'une abeille
Trompe d'une abeille
Description des trois paires de pattes d'une
abeille
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patte avant |
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patte du milieu |
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patte arrière |
Différences anatomiques entre une
reine, un mâle et une ouvrière
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faux-bourdon |
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reine |
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abeille |
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